"Je n'ai pas toujours été un vieux con"
(Auteur : Alexandre Feraga - Edition : Flammarion)
Parution : Mai 2014 - 251 pages (version papier)
Synopsis : « On ne devrait jamais finir ses jours dans des draps en coton souples comme du carton, à suçoter des tuyaux comme des chiards ou à boulotter de la morphine. Je me suis toujours vu ailleurs, agonisant dans un champ de pâquerettes, chialant dans les bras d’une femme, évaporé dans le ciel après un beau feu. »Le « vieux con » qui vous parle passe pour un infatigable grincheux. Aux Primevères, la maison de retraite où il vient d’échouer, Léon renoue pourtant avec ce qu’il a toujours été. Ancien baroudeur, braqueur de banques, amoureux transi, cet amateur de coups tordus va, par amitié pour deux compagnons d’infortune, jouer un dernier tour à ceux qui croient encore qu’un vieux, ce n’est jamais qu’un… vieux.
Alexandre Feraga signe ici un premier roman réjouissant. Ce jeune auteur de 34 ans a réussi à se glisser dans la peau et la voix d’un vieil homme pour nous raconter, sur un rythme effréné, une histoire pleine d’humanité et de tendresse.
Ce qui m'a tout d'abord attiré vis-à-vis de ce livre, c'est son titre et sa couverture qui sont évidemment très drôles, il ne me manquait plus qu'à découvrir cette originale et divertissante histoire.
Dans ce roman, nous traverserons l'histoire de Léon, un septuagénaire envoyé en maison de retraite "aux primevères" par la force des choses, suite à l'incendie de son habitation et surtout à son état de santé qui nécessite d'être surveillé. Situation dont il se serait bien passé, en effet, quelle idée saugrenue a eue son voisin en décidant de le sauver des flammes !
De caractère acariâtre, ce vieil emmerdeur (excusez-moi du terme, mais c'est le plus adéquat), au tempérament de feu un peu franc du collier, va avoir du mal à s'adapter à ce nouvel environnement, mais il n'a pas vraiment le choix, il va devoir faire avec.
Et finalement, c'est cette situation qui fera le piment des relations que ce dernier va entretenir avec ses congénères résidents (tantôt séniles, tantôt déjantés), avec le personnel soignant (surtout sa belle infirmière, la jeune Marylin) ou encore avec Jack ou Roger avec qui il formera un trio inséparable à qui il arrivera des aventures rocambolesques et dans le fond, touchantes car il sera prêt à tout pour aider son ami (vous comprendrez pourquoi en lisant !).
Côté écriture, l'avantage c'est que nous avons une double narration relativement intéressante car elle alterne passé et présent. Léon nous fera d'un côté le constat de sa vie d'antan, celle de jeune paumé jusqu'au devenir de ce vieux baroudeur aux 400 coups, et d'un autre côté des aventures qu'il traverse à la maison de retraite. Tout au long de ces chapitres, nous n'aurons aucun mal à assembler les pièces du puzzle de sa vie, de ce qui a fait son sale caractère actuel ou bien encore des événements et/ou personnes qui ont touché de près ou de loin à son existence.
Dans ce portrait que nous fait Alexandre Feraga de son protagoniste principal, nous découvrirons finalement, un homme au caractère certes un peu rustre, un vieux lascar roublard au vocabulaire sec, mais malgré tout attachant, dans une histoire abracadabrante qui laisse à sourire, un peu à la sauce d'un autre auteur réputé nommé Jonas Jonansson (souvenez-vous, avec son personnage Allan Carlson).
J'ai personnellement bien aimé lire cette histoire, une belle découverte, je recommande vivement.
Je me garde de vous en dévoiler plus, je ne veux pas spoiler l'histoire, mais ce que je peux vous dire, c'est que si vous cherchez un récit qui vous sorte un peu du quotidien, n'hésitez pas à tourner les pages de ce roman, vous passerez assurément un agréable moment.
Pour moi, une agréable surprise qui vaut 5 étoiles ! Bonne lecture.
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